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16 décembre 2009 3 16 /12 /décembre /2009 11:11

Le salon d’esthétique se trouve à Wellnessville, non loin de 

Somewhereland. Il s’agit d’une petite agglomération que seuls les 

habitants fortunés de Somewhereland fréquentent. 

Marilyn arrive dans sa superbe Ford Thunderbird blanche de 1955, 

la légende de l’oiseau de tonnerre raconte comment est née cette voiture, 

suite à la visite de Henri Ford II en 1951 au Salon de l’Auto à Paris. 

Ce dernier demande au styliste américain George Walker de Vees une 

voiture de sport comparable aux européennes. Walker lui promet son 

projet sous peu. Il faudra attendre que Chevrolet présente la Corvette 

en 1953 pour que le projet Thunderbird soit réalisé dans l’urgence. Le 

premier modèle apparut le 22 octobre 1954, il s’agissait d’un cabriolet 

deux places. 

Arrivée, Marilyn se gare face au salon d’esthétique. Elle remarque 

que la vitre sur laquelle est écrit en grandes lettres roses « Lady First » 

est légèrement embuée, ce qui veut dire que beaucoup de dames s’y 

amusent. C’est pour cela qu’elle apprécie ce lieu, et de plus c’est un 

endroit « Messieurs non admis ». 

A peine ouvre-t-elle la porte, qu’une ambiance joyeuse mêlée de 

rires se fait sentir. Tour à tour, Marilyn embrasse ses amies, raconte une 

blague, écoute les derniers potins de Somewhereland, mais rien ne filtre 

à propos de James et la voilà en quelque sorte soulagée. Cela dure un 

bon moment, il est agréable de prendre l’ambiance du salon, avant de 

convenir des soins. 

Marilyn privilégie cet endroit pour son bien-être, ayant déjà 

beaucoup voyagé, aucun centre d’esthétique n’est comparable à celui- 

là. 

Marilyn pense que James n’est pas connu dans le milieu 

cinématographique, ce qui lui fait douter de lui, mais il lui est agréable  

de passer du temps en sa compagnie. Dans un coin du salon, entourée 

de ses amies, Marilyn raconte brièvement sa mésaventure et écoute les 

divers avis de ses auditrices. Bien sûr, elle devra faire la part des choses 

et ne pas se prendre la tête. 

Quand le calme sera revenu dans son esprit, elle sait qu’elle prendra 

la bonne décision. Marilyn réfléchit beaucoup avant d’agir, au fond 

d’elle, elle aime James passionnément. Les moments passés ensemble 

lui reviennent en mémoire. Elle est songeuse, mais pas triste. 

Le salon est un lieu unique dans un environnement calme et arboré. 

La directrice s’empresse d’accueillir chacune de ses clientes. 

Cet endroit est grand, spacieux, climatisé, tout y est centré pour le 

confort de ces dames. 

Le plaisir est d’offrir un maximum de bien-être dans un cadre 

poétique et élégant; les couleurs des murs sont douces, le sol est 

recouvert dans les allées principales d’un tapis clair moelleux, où chaque 

pas donne l’impression de s’y enfoncer plus encore. 

Le rez-de-chaussée se compose d’un hall d’entrée et d’un grand 

salon où chacune peut boire, parler, lire, bref se sentir déjà bien avant 

de commencer ses soins. Le tout est agrémenté de plantes vertes. Sur le 

toit de l’immeuble un solarium, ci et là des chaises longues recouvertes 

d’un coussin rose clair, et protégées par des parasols pour celles qui ne 

veulent pas trop prendre le soleil. 

Voilà Marilyn installée au rez-de-chaussée dans un canapé amusant, 

de structure d’acier aux couleurs ivoire et noire, garni de coussins de 

cuir noir et dont les accoudoirs sont en chrome. 

Elle indique sur une feuille, les soins qu’elle désire et le temps de 

choisir un magazine, Claudia, originaire d’Europe, ayant un savoir- 

faire sans pareil, habituée aux vœux de Marilyn, vient s’occuper d’elle

et la dirige vers la cabine « bleue », celle qui ressemble à une île. 

Marilyn souhaite rentrer pour le dîner car elle désire malgré tout 

voir James. 

Elle choisit de se détendre d’abord dans le sauna et se laisse aller au 

plaisir des douces mains de son esthéticienne Claudia qui lui masse le 

corps avec des huiles essentielles venues d’Amérique du Sud. 

L’air lui semble léger, le temps s’écoule agréablement, l’ambiance 

ouatinée lui fait oublier l’attitude désinvolte de James. Son esprit se 

libère de la tension occasionnée et du stress subi. Que le temps passe 

vite quand on se fait du bien. 

Déjà, Claudia lui annonce que les soins sont terminés et lui propose 

une collation avant de prendre le volant. Marilyn apprécie le fait d’être 

prise en charge et de pouvoir se relaxer. 

Sans trop de hâte elle s’habille, puis bavarde encore quelques temps 

en compagnie de ses amies et rentre chez elle. 

L’atmosphère lui paraît sereine. James est là et comme si rien ne 

s’était passé, il l’accueille, l’embrasse et lui présente une coupe de rosé 

avant de passer à table. 

Le repas se passe en toute tranquillité. 

Mrs. Murray soigne ses présentations car elle sait qu’on mange 

aussi avec les yeux. 

Tous deux montent dans la chambre. Marilyn feuillette quelques 

revues de mode et James un journal automobile. Vu l’heure tardive, 

ils s’endorment rapidement mais cette fois-ci. Marilyn tourne le dos à 

James, une façon de lui faire comprendre qu’il ne faudra plus reproduire 

cette attitude déplaisante. 

Le lendemain matin, James quitte le domicile de Marilyn dans son 

Aston Martin décapotable, comme à son habitude. 

De son côté, Marilyn assise dans sa véranda lit les journaux déposés 

sur la table par sa gouvernante. 

Elle ne sait pas où James se rend chaque jour, mais décide de ne pas 

poser de question, c’est à lui de lui dire la vérité sur ce qui la taraude. 

Quant à Mrs. Murray, elle s’active à nettoyer la chambre à coucher. 

Elle trouve près du lit la photo d’un homme d’une quarantaine 

d’années, cheveux gominés et dont les yeux sont cachés. Elle s’empresse 

d’apporter cette photo en noir et blanc à Marilyn. Voici que celle-ci 

se pose d’autres questions : qui est-ce ? Pourquoi les yeux sont-ils  

masqués ? Que fait cette photo sur le sol de la chambre ? 

Mais qui est réellement James se demande alors Marilyn ? 

Un peu inquiète de cette histoire, elle téléphone à son ami 

Alfred Hitchcock, fameux cinéaste anglais, naturalisé américain, qui 

a réalisé de nombreux films à suspense parmi lesquels « L’Inconnu du 

Nord Express (1951) », « La Mort aux Trousses (1959) » et d’autres 

encore. 

Sans délai, Alfred lui fixe un rendez-vous dans l’après-midi au 

« Café des Artistes », C’est un endroit parfait pour les personnalités 

connues qui veulent se retrouver sans être importunées. 

La lumière tamisée donne une impression de volupté et permet à 

chacun de s’isoler pour une conversation et d’être à l’abri des regards et 

des oreilles mal intentionnées. Tous deux assis autour d’une table basse, 

et encadrés de fauteuils dont les dossiers assez hauts donnent un réel 

confort où chacun ne remarque plus la présence d’autrui. 

Ces fauteuils recouverts d’un velours rouge rubis donnent à 

l’ensemble une touche de chaleur. 

Le personnel ne peut se permettre de raconter qui y vient, tout 

doit rester secret, sous peine de perdre leur emploi. Ce travail convient

évidemment à des personnes de confiance. 

On y sert principalement des boissons non-alcoolisées dans des 

verres en cristal de couleur. Tout en cet endroit n’est que finesse. 

Arrivée quelques minutes après son ami Alfred, Marilyn se 

dirige droit vers la table où il se tient. Tous deux s’embrassent et sont 

visiblement contents de se revoir. Ils attendent d’être servis pour 

entamer le sujet pour lequel elle lui a demandé cette entrevue. 

Marilyn lui raconte son aventure avec James, sa disparition durant 

la nuit et lui montre la photo en noir et blanc. Hitchcock ne connaît ni 

James, ni l’homme sur la photo. Marilyn se sent mal à l’aise, prise d’un 

sentiment de panique, aurait-elle laissé entrer chez elle un individu 

louche ? Elle qui aspire à une vie amoureuse égale à un conte de fées. 

Alfred ne peut malheureusement réellement l’aider mais en cas 

de problème, il suffit à Marilyn de lui téléphoner pour qu’il fasse le 

nécessaire pour sa sécurité car il connaît des gens à même de surveiller 

quelqu’un en toute confiance et en toute discrétion. Un peu soulagée 

d’avoir pu se confier, Marilyn le remercie d’avoir prêté une oreille 

attentive à cette histoire. 

Elle raccompagne Alfred jusqu’à sa superbe Bentley Continental 

Air de 1954, qu’elle admire pour sa beauté et son confort des plus 

agréables pour un coupé de quatre places. 

Tous deux rentrent à leur domicile respectif, Marilyn lui ayant 

promis de le tenir au courant de la suite des évènements. 

Arrivée devant son perron, la voiture de James est là. Que faire ? 

Lui dire que quelque chose cloche ou faire semblant de rien ? Elle 

décide de rentrer comme si de rien n’était. James, toujours courtois, 

l’accueille, mais Marilyn sent un frisson le long du dos lorsqu’il 

l’embrasse. 

Elle ne voit plus James comme l’homme séduisant d’y il a quelques 

mois, mais comme un inconnu avec qui elle a partagé de très bons 

moments. Maintenant James lui fait peur. Une peur qu’elle ne peut 

contrôler, une peur qui la fait douter de James, une peur qui l’envahit 

doucement. Elle souhaiterait qu’il rentre chez lui pour l’instant, bien 

que les moments magiques passés en sa compagnie ont toujours été 

merveilleux. Pour elle, c’est un véritable dilemme. 

Ils partagent le repas préparé par Mrs. Murray. Marilyn, pour la 

première fois depuis leur rencontre demande à James de rentrer chez 

lui pour cette nuit car elle prétend ne pas se sentir bien, en réalité elle 

est inquiète. James ne comprend pas, il l’implore de le laisser rester 

mais en vain. Le cœur triste, James rentre chez lui mais lui promet de 

revenir bien vite pour prendre de ses nouvelles. 

Ce soir-là, Marilyn téléphone à son ami le Président John Kennedy, 

élu le 9 novembre 1960, succédant au Président Eisenhower et rival lors 

des élections de Richard Nixon. John Kennedy est le premier président 

catholique démocrate des États-Unis. 

Il se retrouve actuellement dans sa superbe maison de vacances, 

en compagnie de sa famille. Cette demeure se situe sur les hauteurs de 

Somewhereland. Unique en son genre, elle domine la ville,  et de part 

et d’autre les larges baies vitrées permettent d’apprécier l’ensemble de 

Somewhereland d’un seul regard. 

On y accède par une route très sinueuse, bordée de palmiers cactus, 

du nom de Joshua tree, l’arbre de Josué. D’après les Mormons, ces arbres 

ressemblent à un homme en pièces, ce qui n’empêche pas de rendre le 

paysage agréable car en y arrivant, on peut voir la mer turquoise qui 

donne à l’ensemble un aspect féerique. Plus on est près du sommet de 

la colline, plus Somewhereland ressemble  à un village miniature, même

les lettres dorées paraissent toutes petites mais continuent de lancer des 

étincelles face au soleil. 

Généralement, la famille Kennedy vient s’y reposer mais cette fois, 

c’est suite à la visite que le Président a faite à Berlin où il a prononcé 

son discours à l’hôtel de ville de Schönberg dont la célèbre phrase « Ich 

bin ein Berliner », car il croit en la réunification des deux Allemagne. 

Assez fatigué par ce périple, le président Kennedy invite Marilyn à 

venir dans sa maison de campagne. Elle pourra lui  faire part de son 

histoire avec James. 

Le lendemain vers 15 heures, il enverra son chauffeur personnel. 

Marilyn se sent soutenue et rassurée. Elle connaît bien le Président 

ainsi que son épouse Jacqueline, leurs enfants et sait surtout qu’elle 

sera aidée et réconfortée, ce qui est très important. Elle veut savoir ce 

qu’il en est de la vie de James et pourquoi cette photo se trouvait à son 

domicile. 

Fatiguée et ayant du mal à s’endormir, elle avale un somnifère, et 

finit par passer une nuit calme. Le lendemain, Marilyn, s’installe pour 

le petit déjeuner à son endroit favori et se consacre à l’actualité. Elle 

souhaite aussi savoir si on parle d’elle. Délicatement, de sa main droite, 

elle tient sa tasse de café et de la gauche déplie un des journaux pris 

sur le tas. 

Quelle n’est pas sa surprise de voir à la une des journaux, la photo 

de l’homme, trouvée dans sa chambre et figurant actuellement en 

première page et en gros titre : « Assassiné d’une balle tirée à bout 

portant », ce qui laisse croire que la victime connaissait son assassin, 

un probable  règlement de compte. Elle lit la phrase suivante : « Trace 

de feu de poudre sur la peau du front avec brûlure et éclatement du 

crâne au niveau du cervelet », décrite par le journaliste d’une manière

assurée, ne laissant aucun doute au lecteur sur la véracité de l’affaire. 

Jamais, Somewhereland n’a connu de tels faits, c’est pourquoi tous 

les journaux donnent la priorité à l’évènement. Marilyn se demande ce 

que James pourrait avoir à faire avec cette sombre histoire. Elle ne sait 

pas si elle doit lui dire qu’elle est en possession de cette photo. 

Énervée de ce qu’elle vient de lire, elle téléphone au Président et 

lui explique que la photo en sa possession représente le cadavre en 

première page des journaux. « Sale affaire », pense le Président, qui 

probablement dirigera cette enquête vers le FBI (Federal Bureau of 

Investigations), service des États-Unis chargé de la police fédérale. 

A quinze heures précises, le chauffeur du Président vient chercher 

Marilyn. Celle-ci est superbement habillée, d’une robe créée par 

Paco Rabanne, ainsi que des bijoux et des broderies géantes représentant 

un bouquet de fleurs qui lui vont à ravir. 

Le chauffeur roule à son aise le long de la route qui mène à la 

maison de campagne des Kennedy, ce qui laisse à Marilyn le loisir 

d’admirer la vue qui à chaque fois l’émerveille. Elle imagine laisser 

derrière elle, une ville devenue toute petite, habitée par des enfants 

comme une énorme cour de récréation où chacun y trouve un peu de 

bonheur. Elle est rêveuse. 

Marilyn connaît cette route par cœur. Goudronnée il y a peu, puisque 

peu fréquentée, certains virages étaient dangereux mais heureusement, 

jamais il n’y a eu d’accident. Quelques touristes l’empruntent espérant 

peut-être apercevoir le Président, sa famille et pouvoir ainsi les prendre 

en photos, mais heureusement, de grands arbres bordent la propriété 

qui jouit dès lors d’une certaine intimité. 

Arrivée chez ses amis, Marilyn est accueillie par Mr Cooke, le 

butler de la famille, un homme de courte taille, bien de sa personne,

jovial et connaissant autant les habitudes de ses employeurs que celles 

de leurs amis. 

C’est ainsi qu’il arrive à la rencontre de Marilyn avec un verre 

d’eau glacée afin qu’elle se rafraîchisse. 

Marilyn pénètre dans la belle demeure, le mobilier y est de style 

européen, peu banal à cet endroit. Un grand hall d’entrée, pavé de 

dalles noires et blanches au milieu duquel jaillit une fontaine, donnent 

une impression de fraîcheur très agréable. 

Les enfants Kennedy la connaissent bien, ils courent les premiers 

la saluer, puis viennent Jacqueline et John. Tout ce petit monde passe 

au jardin après avoir traversé une salle à manger lambrissée et un living 

somptueux. Le tout est inondé du soleil de l’après-midi et reflète une 

image tranquille et sereine, comme si pour quelques instants le temps 

s’arrêtait sur ce tableau. 

Arrivés au jardin, les enfants se disputent les divers jeux mais 

finissent par arriver à un accord ce qui fait rire tout le monde. 

Les Kennedy et Marilyn s’installent à une table dressée pour 

l’occasion, sous un magnifique palmier qui leur procure toute l’ombre 

dont ils ont besoin, juste assez pour ne pas avoir trop chaud. 

Mrs. Green, la gouvernante, vient leur apporter des boissons : du 

jus de citron, d’orange, de pamplemousse fraîchement pressés, le tout 

accompagné de ses fameuses cookies au chocolat, faits maison. Tous se 

régalent de bon cœur. 

Le temps passe agréablement pour tous et, déjà s’annonce la soirée. 

Le coucher de soleil est magnifique. De là-haut, il donne l’impression 

de descendre sous l’eau et Marilyn ne peut s’empêcher de faire quelques 

clichés, tant ces moments sont beaux, même répétés chaque jour, ils 

sont toujours différents. 

On y voit le soleil devenir de plus en plus rouge au fur et à mesure 

de sa lente et majestueuse descente, et l’eau virer vers un bleu turquoise 

profond. Quelques yachts s’activent vers la marina. 

Mrs. Green s’occupe des enfants, de leur souper, de leur bain et 

de les mettre au lit. Bien sûr, elle n’oublie jamais de leur raconter une 

histoire gentille avant qu’ils ne s’endorment ou différentes blagues 

amusantes dont elle a le secret et qui les font rire à gorge déployée. 

L’attitude positive des enfants envers la gouvernante permet de 

comprendre qu’elle est appréciée. 

Maintenant Marilyn veut entamer le sujet pour lequel est venue. 

Elle montre à John et Jacqueline la photo trouvée par Mrs. Murray 

près du lit et ensuite les articles dans les divers journaux où le fait est 

relaté. 

Marilyn raconte ses moments heureux avec James, et son absence de 

dialogue lorsqu’il est rentré le matin sans explication. Elle ne comprend 

pas pourquoi il ne lui a rien dit à ce sujet et s’il y a un rapport entre lui 

et cette sordide affaire. Marilyn craint pour l’avenir de sa relation avec 

l’homme qui a fait ses beaux jours. Du fond du cœur, elle espère qu’elle 

apprendra la vérité sur James, qu’il n’est pas impliqué dans ce scandale 

et que leur amour, malgré tout, perdurera. 

John décide de téléphoner à son ami, Robert Smile. Son surnom 

Smile, lui vient de ses amis, car Robert sourit presque tout le temps, 

ce qui laisse apparaître de superbes dents blanches alignées comme des 

perles, et a pour effet de faire succomber à son charme bon nombre de 

dames.  Il est le meilleur agent du FBI. Robert est un homme dans la 

trentaine, il a fait de brillantes études à Boston et malgré son âge, il a 

déjà une solide expérience dans le domaine du crime. Il est le fils d’un 

célèbre enquêteur, ce qui signifie qu’il est tombé « dedans » au berceau,

donc pour lui, chaque affaire, même difficile, doit avoir des résultats 

car il y a toujours, d’après lui, quelque chose qui coince : une empreinte 

sur un verre, une boîte d’allumettes avec une adresse négligemment 

tombée entre les coussins d’un fauteuil, une balle de revolver dans un 

mur, et bien d’autres indices, le tout est de trouver celui qui permet de 

démarrer une enquête. 

Le Président lui demande de venir les rejoindre pour expliquer 

l’affaire de « l’homme assassiné » relatée en première page des journaux 

et dont la parution a fait le tour de l’Amérique afin d’essayer d’identifier 

le mort. 

L’ambiance malgré tout reste détendue. Tous sont assis autour 

d’une table garnie de boissons et de fruits fraîchement coupés. Il a 

fallu à Robert peu de temps pour rejoindre la demeure des Kennedy 

et faire ainsi la connaissance de Marilyn. Elle  écoute avec attention 

tout ce qui se dit et répond aux questions posées en tentant de donner 

un maximum d’indications ce qui fait gentiment sourire Robert car 

elle donne l’impression d’être rêveuse. En fait, elle se concentre pour 

essayer de se remémorer le film de cette histoire et son air faussement 

absent lui permet de rester calme, systématique et claire. 

Il se fait tard, mais Marilyn ne peut refuser l’invitation à souper 

des Kennedy, sachant que le repas et l’ambiance sont toujours fabuleux, 

des rires et des fous rires à table, une ambiance chaleureuse, mettant au 

placard les tracas du moment. 

Robert de son côté est déjà rentré chez lui 

Vers vingt-deux heures, le chauffeur du Président raccompagne 

Marilyn chez elle où l’attendent avec impatience Mrs. Murray et Maf. 

Ce dernier est toujours aussi joyeux lors des retrouvailles, aussi brèves 

eussent-elles étées. 

Mrs. Murray lui annonce que James n’est pas revenu depuis la 

veille. Lorsque le téléphone sonne et qu’elle décroche, elle entend une 

respiration forte et rapide à l’autre bout du fil, et ensuite, on raccroche. 

Cela lui paraît être une forme d’espionnage pour probablement savoir 

si Marilyn est chez elle seule ou non, suggère Mrs. Murray. Marilyn 

laisse entendre qu’il se pourrait que ce soit James qui voudrait lui parler 

mais n’ose pas laisser de message à sa gouvernante. Cela pourrait être 

encore autre chose ... oui, mais quoi ? 

Qui pourrait ainsi en vouloir à Marilyn ? Cela ne se peut pas, 

pense-t-elle, elle cherche à garder à tout prix une certaine sérénité 

quant à sa vie privée. 

Cette nuit, elle n’est pas à l’aise et demande à Mrs. Murray de 

laisser les lumières allumées dans les couloirs, d’éclairer la piscine et les 

allées. 

Marilyn, pensive, appuie son front contre la grande vitre de sa 

fenêtre. Il fait un temps magnifique, c’est la pleine lune et les étoiles se 

dessinent nombreuses. Tout à Somewhereland est spectaculaire. 

Tout à coup, Marilyn aperçoit une ombre près de sa piscine. Elle 

ouvre sa fenêtre et  crie : « qui est là ? ». Mrs. Murray alertée par 

Marilyn, court voir ce qui se passe mais trop tard, l’ « ombre » a disparu. 

Marilyn fait immédiatement appel à Robert, dont le Président lui a 

donné la ligne personnelle pour lui expliquer ce qui vient de se passer. 

Étant donné que le trafic est réduit à cette heure, en très peu de 

temps,  Robert est sur les lieux. Rien n’est abîmé à première vue et 

il demande à rester la nuit pour la protéger. Marilyn lui montre la 

chambre d’amis, toujours prête à accueillir des familiers. 

C’est une belle chambre, simple, pas très grande, comprenant un 

lit double, deux tables de chevet, une armoire et un superbe lustre en

verre de Murano, plein de couleurs et de vie ce qui donne à la pièce 

toute son originalité. 

Cette chambre est voisine de celle de Marilyn. 

Marilyn et Mrs. Murray passèrent une courte et mauvaise nuit, 

irritées par ce qui leur arrive et ne comprenant pas pourquoi suite à la 

rencontre de Marilyn et James, tant d’évènements se produisent. Elles 

se demandent quel rapport il peut bien y avoir entre les faits. 

Dix heures du matin, Marilyn lit les journaux mais rien de plus 

dans l’actualité à propos du fait divers troublant. Tout à coup, le 

téléphone retentit. Mrs. Murray s’empresse de décrocher, c’est John. Il 

demande à parler à Marilyn. Il veut l’informer de l’affaire mais pas au 

téléphone, c’est pourquoi il lui propose de lui envoyer son chauffeur 

d’ici peu. John est au courant de ce qui s’est passé la veille car Robert lui 

a téléphoné tôt ce matin et s’est rendu ensuite à son bureau pour voir 

si parmi les photos que possède la police, il pourrait trouver celle de 

l’homme assassiné. Lui aussi est prié de se rendre chez John en même 

temps que Marilyn. 

Robert arrive avant Marilyn, ce qui lui permet de faire part de 

quelques soupçons qu’il a sur un éventuel trafic de drogue, règlement 

de compte, blanchiment d’argent et assassinat. Quelque chose lui dit 

que c’est dans cette voie qu’il doit progresser. 

Peu après, Marilyn arrive, vêtue d’une robe d’été en voile clair, 

fleurie de couleurs vives, elle porte des chaussures à hauts talons 

assorties. Comme de coutume, elle est ravissante. Lorsqu’elle s’avance, 

la lumière passe au travers de ses vêtements et dévoile avec grâce un 

corps parfait. 

Robert est sous le charme de Marilyn, toujours aussi magnifique. 

John et Jacqueline, souriants, les reçoivent au jardin. Cette fois, les

enfants sont partis se promener avec leur gouvernante car l’entretien 

doit rester secret. 

D’après les premières recherches de Robert, l’homme sur la 

première page du journal ferait partie d’un projet qui consistait à 

assassiner Marilyn et John, lors de la prochaine soirée d’anniversaire du 

Président où Marilyn serait la vedette pour chanter « Happy Birthday to 

you, Mr President ». 

La musique de cette chanson fut composée en 1893 par Mildred 

Hill qui était enseignante et pianiste. Sa sœur Patty, aussi enseignante, 

composa le texte qui, à l’origine souhaitait la bienvenue à ses élèves de 

classe : « Good morning to you, good morning to you, good morning dear 

children, good morning to all ». 

Mais quel rapport entre le Président et Marilyn et pourquoi ? 

L’homme serait un certain Osborgh, habitant en dehors de 

Somewhereland, un endroit lugubre, mal famé et fréquenté par des 

gens de mauvaise vie. Cet endroit est éloigné de Somewhereland et fort 

heureusement séparé par une grande forêt car ces gens-là ne sont pas 

les bienvenus à Somewhereland. 

Les questions fusent : pour qui travaille ce Osborgh, pourquoi 

a-t-il été assassiné et par qui ? Demande le Président. 

Pour Marilyn tout cela ressemble à un très mauvais rêve, elle se 

demande si cette affaire va rapidement s’arrêter et quand elle reverra 

James pour qu’enfin il lui dise la vérité. De manière fort intéressée, elle 

écoute les conseils et les avis de Robert et le jugement que le Président 

porte sur les diverses propositions pour garder cette histoire le plus 

possible dans l’ombre, craignant que les médias n’ébruitent des faits qui 

pourraient conduire cette affaire à évoluer vers une issue défavorable 

pour Marilyn et John.

 

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